Carnet de Voyage - Vietnam

Hello à tous !

Bienvenu sur le carnet de voyage consacré au voyage au Vietnam que j'ai effectué du 9 au 29 septembre 2006.

Vous trouverez, sur le côté, des liens pour accéder aux trois semaines passées. La quatrième page vous renverra vers l'album photos et quelques infos techniques à ceux qui souhaiteraient se rendre dans ce pays.

N'hésitez pas à me laisser un petit message sur mon Livre d'Or

En espérant ça vous plaira :)

Guillaume

• 9 septembre 2006 - Départ de Paris
• 10 septembre - Hanoi
• 11 septembre - Hanoi
• 12 septembre - Hanoi. Départ le soir pour Sapa
• 13 septembre - Sapa
• 14 septembre - Sapa. Retour le soir à Hanoi
• 15 septembre - Hanoi
• 16 septembre - Départ le matin pour la baie d'along
• 17 septembre - Baie d'Along. Retour le soir pour Hanoi
• 18 septembre - Départ, en début d'après-midi, pour Hué
• 19 septembre - Hué
• 20 septembre - Hué
• 21 septembre - Départ le matin pour Hoi An
• 22 septembre - Hoi An - Visite de My son
• 23 septembre - Départ pour Saigon, depuis la gare de Danang
• 24 septembre - Saigon
• 25 septembre - Saigon
• 26 septembre - Départ le matin pour Can Tho
• 27 septembre - Can Tho
• 28 septembre - Retour le matin à Saigon
• 29 septembre - Saigon. Départ le soir
• 30 septembre - Arrivée à Paris

10 septembre 2006 Hanoi Après 14 heures de trajet, et un arrêt à Bangkok, mon avion atterrit à Hanoi. Les formalités de douane ne posent aucun problème en particulier. Dès la sortie de l'aéroport, à Hanoi, de nombreux Minibus attendent et emmènent les passagers dans le Centre ville. Le trajet coûte deux dollars. Trois si je souhaite qu'il me dépose devant mon Hôtel. Je choisis la seconde formule, ayant pris soin, par avance, de réserver ma chambre sur Internet. Ces Minibus font la joie des rabatteurs d'Hôtel. Le mien me dépose au début de la rue que je lui avais indiqué. Dès que je mets le pied dehors, je suis assailli par des jeunes gens, qui me montrent les brochures en souhaitant que je les suive à leurs hôtels. Je dois être ferme pour qu'ils renoncent. Mon Hôtel, le North Hotel, est situé rue Hang Ga, dans le vieux Hanoi. Les chambres sont propres. La femme du patron, adorable, m'apporte du café et des tranches de melon à mon arrivée :) Après une petite heure à me doucher, me changer et à me remettre les idées en place, je décide d'affronter ma première journée vietnamienne. Après tout, je suis là pour çà. :) Ce qui frappe, au début, c'est l'agitation qui règne partout dans la ville. Bruyante, bouillonnante, incessante. Les vietnamiens ne se cachent pas. Ils travaillent, ils mangent, ils jouent dehors. Les portes des maisons sont grandes ouvertes, et la vie privée est offerte au regard de tous. Ici un bus scolaire dépose devant leur école des enfants en uniformes réglementaires. Là une vieille femme mange son pho' devant une bâtisse frappée de sinogrammes. Là encore, une femme et son fameux chapeau conique transporte et vend des fruits et des légumes. Ici toujours, des gamins, sous l'oeil attentif de leurs mères, s'amusent sur la ligne de chemin de fer qui traversent Hanoi.  Outre le fait de se perdre dès que l'on met le pied dehors, la principale difficulté à Hanoi (et ce sera pire à Saigon), est de traverser la rue. Les premiers temps, il faut avoir un sacré courage pour oser se faufiler entre les scooters, qui ne font même pas mine de ralentir lorsqu'ils foncent sur un piéton. Tout juste évitent-ils celui-ci au dernier moment. Mais on s'habitue vite. il suffit de marcher sans s'arrêter. Au cours de mon voyage, quelques traversées à l'arrache me vaudront cependant des petites frayeurs. :) Première journée éreintante ! Je me couche bien tôt ce soir là.

11 septembre Hanoi Au Vietnam, un touriste est très souvent sollicité. Dans les endroits touristiques, notamment dans le vieux Hanoi, on ne peut rester quelques minutes sans qu'un cyclopousse nous propose de nous faire faire un tour du quartier. Je refuse catégoriquement de m'assoire dans un de ces engins. J'ai probablement trop en tête les images de Tintin et le Lotus Bleu, où les méchants colons occidentaux traitaient les conducteurs de pousse-pousse avec dédain. Je trouve, qui plus est, que les touristes se faisant balader de la sorte ont l'air de parfaits abrutis. Surtout les jeunes. Mais la plus grande part des sollicitations vient des conducteurs de Xe Om, les motos-taxis. Ainsi, la phrase que j'ai incontestablement entendu le plus souvent au cours de mon périple est "Hello ! Motorbike ?". Evidemment, au début, c'est pénible. Et bien souvent, vous souhaiteriez qu'il n'y ait pas marqué Touriste sur votre front. Mais tout compte fait, il s'agit là d'une formidable opportunité de pouvoir déambuler au petit bonheur la chance, se perdre, puis se reperdre. Je sais que je pourrais toujours revenir facilement à mon hôtel pour quelques dongs. Le principe est simple. Vous donnez l'adresse au conducteur, vous négociez le prix, vous vous asseyez à l'arrière de la moto, vous vous accrochez comme vous pouvez, et roulez jeunesse ! Je décide donc de m'aventurer un peu plus loin que je ne l'avait fais la veille. Je visite les lacs, au nord de la ville, traverse quelques marchés typiques (Ouh ! La jolie carcasse de chien à vendre) m'arrête pour manger, ou boire un café glacé. Puis, par hasard, je tombe sur le Temple de la Littérature. Construit en 1070, et consacré au culte de Confucius, il devint ensuite un collège pour enfants de personnalités. Le calme qui règne aujourd'hui dans cette enceinte contraste avec l'agitation de la ville. L'endroit est très plaisant, même si nous sommes à mille lieux de la majestuosité de la Cité Interdite de Pékin. Puis ma route me conduit dans un quartier populaire de Hanoi. Et là, je suis réellement perdu. Je suis incapable de me situer sur la carte. Mais où sont donc mes Xe Om ? C'est qu'il commence à faire nuit là ! Ouf. J'en croise un. Je ne songe même pas à discuter le prix, et lui laisserai même un petit pourboire quand il me déposera devant la porte de mon hôtel.

12 septembre Hanoi C'est décidé ! Aujourd'hui, ce sera journée culture. Je décide donc d'aller visiter le Musée d'ethnographie, au nord de Hanoi. Inauguré en 1997 par notre Chichi national, il présente de façon claire et didactique le mode de vie de toutes les minorités ethniques vivant au Vietnam. En dehors du musée ont été reconstitués des bâtiments typiques des minorités rurales. L'un de ces bâtiments, tout en bois, est gigantesque ! Après s'être déchaussé, on peut visiter chacun d'eux. Il est d'ailleurs amusant de voir les gardiens y faire tranquillement leur sieste :) Dans le parc, je rencontre un jeune vietnamien qui me dit apprendre le français. Je passe une bonne heure à discuter avec lui et lui donner des cours de prononciation. Malgré tous mes efforts, je ne parviendrai jamais à lui faire prononcer correctement le mot agricole  :) De retour dans le centre, je passe devant l'opéra (voir photo ci-contre) puis décide de visiter le musée de la Révolution. Hélas, après l'avoir cherché un petit bout de temps, je trouve porte close. Le Musée ferme à 16h00. Et il est 16h15  :( Tant pis, ce sera pour une autre fois. Mais bien vite, je dois retourner à mon hôtel et faire mes bagages. Ce soir, je prends le train pour Lao Cai, au Nord Vietnam. J'arrive à la gare avec une heure d'avance. Je poireaute un peu, puis un gars me propose de m'emmener jusqu'à mon train. Nous traversons les voies (un truc à faire hurler un agent SNCF). Il m'emmène jusque dans ma cabine, puis me demande un pourboire. Mwais. J'aurais dû m'en douter  ;) Le train part. Nous roulerons de nuit.

13 Septembre Lao Cai - Sapa Au Vietnam, le soleil se lève tôt. Vers 6 heures du matin. Il se couche tôt également. Vers 18 heures. Et c'est à peu près comme ça comme çà toute l'année. Ce matin là, allongé sur ma couchette, j'écarte le rideau de ma fenêtre et jette un oeil dehors. Les premiers rayons laissent apparaître de superbes paysages. De grandes collines recouvertes d'une dense et verte végétation. Notre train avance lentement. A vue de nez, pas plus de 60 Km/H. Mais il arrive à l'heure prévue. Sitôt sorti de la gare de Lao Cai, des conducteurs de minibus sautent sur les touristes. Je prends place à bord de l'un d'eux, direction Sapa. Encore une fois, le trajet est de toute beauté. Durant une bonne heure, nous parcourons la campagne du Nord Vietnam. Sapa est une chouette petite ville. On sent que les autorités ont mis le paquet pour y développer le tourisme. De fait, dans les rues, se croisent allègrement touristes occidentaux, vietnamiens et habitants des villages voisins, vêtus de leurs habits traditionnels en laine noire ou bleu nuit. Beaucoup de fillettes notamment, entamant la conversation avec nous, dans un anglais si bon que c'en est parfois désarmant. Après une longue douche dans ma chambre d'hôtel, je me prépare à ce qui sera ma première vraie randonnée. Je trouve, chez un marchand, une carte des environs. J'achète quelques victuailles, puis je prends la route. Le temps est magnifique. Il fait chaud et les sommets sont bien visibles. Quelques jours avant, me dit-on, il fallait se vêtir car il y faisait froid et brumeux.  Rapidement, je découvre, à flanc de montagne, les champs de riz en escalier. Le spectacle est magnifique. On se croirait au beau milieu d'une carte postale. Jusqu'à maintenant, je n'avait jamais vu de rizières. Ce sera désormais chose faite. Pendant deux heures, je m'avance au milieux des plants de riz. Puis j'arrive au premier village, Lao Chai. Je passe devant une école, devant laquelle de jeunes Hmongs s'amusent. J'entame la conversation avec Ku, une jeune fille Hmong. Elle m'invite à visiter sa maison. J'accepte avec plaisir. L'habitation, tout en bois, est des plus rustiques. Seule la télévision, devant laquelle se presse toute la famille, nous rappelle que nous sommes au XXIème siècle. Ces gens sont absolument charmants. Sitôt arrivé, la Grand-mère me sert un bol de riz, accompagné de légumes verts. Cette famille vit de la récolte du riz, qu'elle vend sur le marché de Lao Cai, et de la fabrication de vêtements artisanaux. Je lui achète un petit bonnet noir et bleu, cousu main. C'est en sortant de Lao Chai que je découvre les premiers cultivateurs, ou plutôt cultivatrices. Ce doit être le moment de la récolte. On coupe, puis on bat les plants de riz afin, j'imagine, de le nettoyer. Partout, le long de mon trajet, je croise également de gros buffles paresseux allongés en liberté dans un ruisseau ou mâchouillant des herbes folles. J'imagine qu'ils doivent servir à quelque-chose, mais je ne sais pas bien quoi (probablement au transport des personnes et des marchandises. L'ancêtre de la moto quoi :) La fin de la randonnée est dure. Car je dois remonter les 7 km retour par la route. Le tout sous un soleil de plomb. Je découvre, le soir, que j'ai pris un sacré coup de soleil sur la nuque.

14 septembre Sapa - Lao Cai Ce matin, je me lève tôt et décide de me faire une autre randonnée, plus courte, de l'autre côté de Sapa. J'y traverse, une nouvelle fois, de jolis paysages de rizières et de petits villages de minorités ethniques. Sur ma carte de randonnée, je découvre qu'au village de Taphin, à une dizaine de kilomètre de Sapa, il y a une grotte. Et moi les grottes, quand j'en vois une, je ne peux pas résister. Il faut que je rentre dedans. Je me fais donc trimballer à moto jusqu'au village. L'entrée de la grotte se situe peu après le village. Un gamin attends à l'entrée. Pour quelques dongs, il propose de m'accompagner, avec une torche. Je négocie le prix, puis j'accepte. J'ai tout de même moyennement confiance et vérifie que dans mon sac, je dispose d'une petite lampe torche. Nous nous enfonçons dans la grotte. Au début tout va bien. Puis les difficultés commencent. Nous enjambons une grosse crevasse. Nous escaladons une paroi. Mon jeune guide m'indique les difficultés d'un "be carefull". Mais plus nous nous enfonçons, et plus j'ai l'impression que, finalement, ce n'était pas l'idée du siècle de venir jouer au singe ici. Après un passage particulièrement éprouvant et quelques frayeurs, je demande à mon guide si la sortie est encore loin. "Yes ! Very far" me répond-il. Gasp ! Bon, tant pis pour ma fierté de spéléologue amateur. Je lui demande de faire demi-tour. Nous prenons quelques photos pour immortaliser la scène, et refaisons le chemin en sens inverse. Je suis tellement content de retrouver l'air libre que je lui donne deux fois plus que ce nous avions prévu. Mes vêtements sont maculés de terre glaise. Ayant fait la moitié du chemin sur les fesses, mon pantalon a changé de couleurs. Et ma chemise n'est pas en reste. Je vais donc faire ma lessive dans une petite rivière qui coule à côté. Et, pendant une heure, je reste là, en slip, à prendre mon déjeuner en attendant que mes vêtements sèchent. Je visite le village de Taphin, habité cette fois-ci par des Hmongs rouge. Puis je retourne à Sapa, où je prends un Minibus qui me ramène à Lao Cai. Le trajet est assez folklo. Je ne savais pas qu'un Minibus transportant six personnes pouvait également contenir autant de sacs de riz. J'ai à peine la place pour mettre mes pieds. Quant à mes sacs je ne me souviens même plus comment j'ai réussi à les caser. A Lao Cai, en attendant le départ de mon train pour Hanoi, je décide de me rendre à la frontière chinoise. Une moto-taxi m'y conduit. Le passage entre les deux pays s'effectue sur un pont, au dessus d'une rivière asséchée. En face, c'est la province chinoise du Yunnan. Ni hao zhong guo péng you ^_^

15 septembre Hanoi Allez ! Pour me changer des petits villages et des petits marchés, je visite aujourd'hui les beaux quartiers de Hanoi. Ces grandes bâtisses coloniales,toutes pimpantes, toutes de jaune recouvertes, doivent abriter des Ministères ou des Ambassades. Mes pas me mènent également devant le mausolée d'Ho Chi Minh, énorme monument où repose l'Oncle Ho. A l'instar de Mao Zedong, en Chine, de nombreuses statues de ce personnage sont érigées un peu partout au Vietnam. Les effigies de Lenin ou de Karl Marx sont également très présentes. Journée un peu pèpère aujourd'hui. Je consacre la fin de l'après-midi à écrire mes cartes postales, puis à me balader dans le vieux Hanoi, aux alentours de mon hôtel.

16 septembre Baie d'Along Selon certains, la baie d'Along serait la huitième merveille du Monde (après le Mont-St Michel !, me rétorqueront les Normands). Je n'entrerai bien évidemment pas dans ce débat. Mais ce paysage, l'un des plus célèbre d'Asie, est effectivement sublime. Lorsque le soleil daigne montrer le bout de son nez, les couleurs, entre le bleu de l'eau et le vert de la végétation, sont tout simplement magiques.  Selon la légende, la baie aurait été créée par un dragon qui, par les mouvements de sa queue, aurait entaillé la montagne et donné ainsi à ces îles ces formes si particulières. La baie d'Along ne se visite qu'en bateau. De nombreuses agences touristiques, à Hanoi, proposent des séjours d'une, deux ou trois journées. Ce matin là, à Hanoi, un Minibus m'attend devant mon hôtel. Je laisse mon gros sac au North Hotel (je sais que j'y retournerai le lendemain soir). Dans le bus des touristes de tous horizons sont déjà là. Le trajet jusqu'à Along dure environ 4 heures (en comptant les arrêts obligatoires dans de grande cafétérias, prévues spécialement pour l'accueil des passagers des minibus, vietnamiens comme étrangers). Arrivés à l'embarcadère, nous suivons notre guide sur un premier bateau, puis découvrons que nous devons par deux fois enjamber la rambarde pour passer sur une autre embarcation, située derrière et prête à partir. Notre bateau est plutôt luxueux. Au niveau intermédiaire, la salle à manger avec tables et banquettes confortables. Au niveau supérieur, le pont avec moult chaises longues. Enfin, au niveau inférieur, les chambres, où nous passerons la nuit. Le déjeuner du midi me permets de faire connaissance avec mes camarades de route, une quinzaine de personnes, venues de tous les horizons (Espagnols, Anglais, Israéliens, Australiens). Nous avons à peu près tous les mêmes âges, et nous exprimons en anglais. Pendant ce temps, nous voyons petit à petit notre embarcation s'approcher des premières îles. Au bout d'une heure et demie, nous sommes entourés par ces grands et célèbres pains de sucre. Il fait beau, il fait chaud. Certains d'entre nous (et votre serviteur n'est pas le dernier), farnentions sur le pont, une boisson fraîche à la main. Le soleil tape et la crème solaire n'est pas de trop. Notre bateau accoste sur une île. Il nous est proposé de visiter une grotte, qui se révélera l'antithèse de celle que j'avais parcouru à Sapa. Ici, tout est fait pour accueillir le touriste : escaliers réguliers, éclairages de toutes les couleurs et poubelles en forme de grenouilles O_o Notre bateau reprend lentement sa route, puis nous dépose sur une autre île. Une petite plage de sable fin nous permet de nous baigner. L'eau est chaude et salée. Ces quelques brasses en mer de Chine (Océan pacifique) sont les bienvenues et permettent de nous rafraîchir. En fin d'après-midi, notre bateau accoste un amas de petites maisons flottantes. D'ici, nous louerons un canöe kayak et, durant une heure, feront à loisir le tour des petites îles les plus proches. Le soir, après le dîner suivi d'un palabre animé destiné à refaire le monde, nous rejoignons tous nos chambres respectives. La mienne est très bruyante, car située au dessus du générateur. J'espère qu'ils le couperont durant la nuit. Suspense ....