Carnet de voyage - Vietnam

Bon !

La première semaine ne s'est pas trop mal déroulée n'est-ce pas ?
Passés les premières heures de totale désorientation, moment, je suppose, inhérent à chaque voyage au bout du Monde, je découvre petit à petit que voyager dans ce pays n'est finalement pas si compliqué.

Les Vietnamiens sont des marchands. Ce que tu veux acheter, ils te le vendent. Ce n'est guère plus compliqué. S'agissant d'un pays touristique, nous avons également les facilités et les défauts d'un tel statut. Il est ainsi relativement aisé de trouver un hôtel ou une compagnie organisant des excursions dans les endroits à ne pas rater. Inversement, on ne peut pas toujours éviter les pièges à touristes ou les prix à la tête du client. 

Je dois avouer qu'avant mon départ je craignais un peu de me retrouver dans un vaste AsianLand, où je n'aurais guère le choix de mes visites. De fait, je me suis effectivement senti moins libre dans mes choix de destination que lors de mon précédent voyage en Chine. Mais cela est sans doute dû à la géographie de ce pays.

Le Vietnam se révèle être un petit pays, tout en longueur. Dès lors, si l'on ne souhaite pas passer la frontière, il parait difficile de le parcourir autrement que d'un bout à l'autre. D'où l'impression de faire la même chose que beaucoup d'autres.

Néanmoins, il suffit de faire trois pas en dehors des sentiers battus, d'avoir un minimum l'envie de découvrir, pour que le Vietnam nous livre sans pudeur toutes ses richesses.

Par ailleurs, ce que beaucoup appellent "arnaque" n'est ni plus ni moins que de la négociation. Les prix sont très rarement affichés. Un vendeur essaiera donc toujours de vendre un objet plus cher à  un occidental qu'à son compatriote. C'est un fait et il suffit de l'accepter. Si vous souhaitez marchander pour quelques centimes d'euros, libre à vous, bien évidemment. Si vous sentez que le gars en face se fout réellement de vous, rien ne vous oblige non plus à acheter. Mais au Vietnam, tout comme dans le reste de l'Asie, il est un état d'esprit primordial, que chacun, touriste compris, se doit de respecter : ne pas perdre la face. Celui qui s'énerve a perdu.

Ha oui, dernière petite chose. Pour un touriste au Vietnam, il n'y a pas de problème. Il n'y a que des solutions :) 

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17 septembre

Baie d'Along

Ha ! Bein non. Le générateur fonctionne toute la nuit.

Sur le coup de 3 - 4 heures, je décide de monter sur le pont. Surprise ! D'autres de mes compagnons de voyage ont déjà pris place dans les chaises longues. Vers 6 heures, j'assiste au lever du soleil. Chouette moment :)

L'un de mes compagnons décide de se jeter à l'eau. Je le vois peiner pour remonter, en s'accrochant aux cordages. J'hésite... L'envie est trop forte. Je plonge également. La mer est un peu plus fraîche que la veille, mais encore diablement plus chaude que celle baignant les côtes atlantiques. Je fais le tour du bateau, et le moment fatidique arrive. Je n'arrive pas à remonter.
Hello ?!
Help !? ....
Il me faudra l'aide de deux gaillards et d'une corde nouée pour regagner le pont du navire. '-_-

Le trajet du retour est assez longuet. Derniers moment de bronzette sur le pont. 
Puis retour à Hanoi par minibus. Pendant le trajet, sur le bord de la route, je vois un éléphant. Il n'était pas rose et je n'avais rien bu. Ou juste une bière, à midi.

Arrivée à Hanoi. Nous nous souhaitons tous bonne route pour la suite. Quant à moi, je suis heureux de retrouver ma liberté de mouvement. Les excursions touristico-bourgeoises, ça va bien cinq minutes.




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18 septembre

Hanoi - Départ pour Hué

Je profite de mes dernières heures à Hanoi pour visiter la petite île qui se trouve sur le lac central. Selon la légende, une tortue géante y vivrait, et montrerait le bout de son nez de temps en temps, apportant gloire et bonheur à celui qui l'apercevrait. Dès lors, je ne peux m'empêcher de scruter l'eau, à la recherche du moindre remous. Mais rien d'autre que le fait d'être au Vietnam ne m'apportera bonheur ce jour-là. ;)

Je décide également de retenter ma chance au Musée de la Révolution (je m'étais pointé trop tard la dernière fois). Je retrouve donc le Musée. Fermé le lundi. Décidément ! Je crois que les vietnamiens tiennent absolument à ce que je garde une bonne image de leur pays, et ne veulent pas me montrer comment ils ont mis une rouste à l'armée française à Dien Bien Phu. Tant pis. Je me renseignerais plus tard dans un bouquin d'Histoire.

En fin d'après-midi, je prends le Train, direction Hué. Je voyagerai en compagnie d'une famille vietnamienne. Passage assez comique. Un petit garçon, en entrant dans la cabine, s'arrête net en me voyant, puis ressort aussitôt. Il faudra toute la persuasion des ses parents pour le voir gagner sa couchette. Je dois avoir une tête affreuse ^_^

Puis le train part enfin. Direction le Centre !

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19 septembre

Hué

En ce matin du 19 septembre 2006, notre train arrive en gare de Hué. Mes guides de voyage (Routard et Lonely Planet) m'indiquent plusieurs adresses d'Hôtels à bas prix, tous plus ou moins situés dans la même zone. Malgré la faible pluie, je décide de m'y rendre à pied.

Une chose est certaine : si l'on croise toujours à Hué de nombreuses motocyclettes, la ville se révèle beaucoup plus calme que Hanoi. Je longe le fleuve, (appelé rivière des parfums) qui sépare la ville en deux, passe à côté du pont américain (en béton), puis du pont français (en métal). Mon hôtel est tenu par un petit vieux, fort sympathique. La chambre est assez petite mais clean et dispose d'un grand balcon commun.

Le principal centre d'intérêt de Hué, la ville impériale et sa citadelle, est situé de l'autre côté du fleuve. J'emprunte donc le long pont français, puis me dirige vers la cité. Chemin faisant, je tombe sur des reliques de chars et autres engins de combats américains, que l'armée vietnamienne a pris à l'ennemi en 1975.

La citadelle proprement dite a deux entrées : une pour les vietnamiens, à 5000 dongs, une pour les étrangers, à 55000 dongs. Bein voyons ;)
Il n'y a vraiment pas foule ce jour là. Il est vrai que nous ne sommes plus en haute saison.

La citadelle de Hué abritait une citée impériale, édifiée au début du 19ème siècle. Je dis "abritait" car la guerre l'a beaucoup endommagée, notamment lors des bombardements qui suivirent l'offensive du Tet, au début de l'année 1968. Outres ses enceintes, quelques bâtiments restent intacts. Construits dans un style typiquement asiatique. D'autres sont en train d'être rénovés. Ces derniers sont d'ailleurs magnifiques et leurs couleurs resplendissantes. J'espère de tout coeur que les vietnamiens trouveront les ressources pour rebâtir cette cité. Hué deviendrait, à coup sûr, l'un des principaux lieux touristiques du Vietnam.

Je vais me balader à l'ouest de la ville. La grande route bitumée, qui longe le fleuve, se rétrécit au bout de quelques kilomètres, puis me mène à la pagode de Thien Mu. Monument, paraît-il, très connu au Vietnam. Au retour, je visite un petit temple, que je n'avais pas vu à l'aller. Les gens ont l'air très surpris de me voir marcher sur le bord de la route. De gamins viennent  m'accoster, tout sourire. L'un d'eux m'enlacera même à la taille, provoquant l'hilarité chez ses copains.

Alors que le nuit vient de tomber, je me dirige vers mon hôtel et souhaite me trouver un restaurant lorsque j'entends quelqu'un m'appeler par mon prénom.... Comment est-ce possible ?
Thuy ! :) Nous nous étions rencontrés, avec Julien, à Hanoi. Nous nous mettons en quête d'un endroit où boire une bière. Dans la lampe qui surplombe notre table, un lézard encore vivant est enfermé, nous gratifiant ainsi d'un joli spectacle d'ombres chinoises.


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20 septembre

Hué

Ce matin, je me lève vers 5h30, et décide d'aller visiter le marché, toujours de l'autre côté du fleuve, vers l'est.

Bien que plus grand, le marché de Hué ne diffère pas fondamentalement de ceux que j'avais pu voir à Hanoi. Bruyants, mouvants, éclectiques. Nous passons des étals de fruits tropicaux à ceux des viandes, puis des bibelots. Il n'y a aucun touriste et j'aimerais pouvoir me fondre anonymement dans la foule.

Je m'arrête devant une petite échoppe de babioles. La vendeuse parle français. Plutôt correctement même.

En ressortant du marché, je traverse un petit pont et suit la route qui s'éloigne du centre ville. Je vais là où mes pas me mèneront. En chemin, je croise des étudiants en costume, juchés sur leurs motos, beaucoup d'enfants également. La route goudronnée se rétrécit, pour finalement devenir un chemin de terre, bordée de maisons individuelles. Je m'arrête à une petite épicerie pour me commander une bière et acheter des cigarettes. J'entame la conversation avec le patron et, bientôt, un petit attroupement se forme et observe l'attraction de la journée : moi O_o . Que voulez-vous y faire ? Je joue donc mon rôle de touriste occidental avec plaisir.

De retour vers mon Hôtel, il me prend l'envie de louer un vélo. Pour moi, qui ne suis pas vraiment sportif, pédaler dans les rues de Hué est agréable. Alors que je fais le tour de la citadelle, perché sur ma monture, quelques gouttes de pluie font leur apparition. Alors que je m'arrête pour prendre une photo, sans crier gare, je reçois un sceau d'eau tiède sur la figure. J'avais beau avoir lu auparavant des descriptions de pluie de mousson, dans la réalité, ça surprend ! En trente secondes chrono, je suis trempé jusqu'au os. En un quart d'heure, de petites rivières se forment déjà dans les rues. Cette pluie n'est pas désagréable, loin de là même. Elle mouille (évidemment gros malin !) mais elle est tiède et ne donne pas froid.

Je sors donc de la ville, par le sud ce coup-ci. Rapidement, je tombe sur des champs. Tiens ? Et si je prenais à gauche là ? Je devrais pouvoir retomber sur le centre non ? Je croise un joli temple, mais il m'a l'air fermé. Puis je m'arrête à une petite échoppe pour demander mon chemin. On m'offre une bière, que j'accepte bien évidemment. On veut me faire goûter au repas des gens présents, mais les petits bouts de cervelles éparpillées dans le plat me font refuser poliment. On veut me marier à la jeune fille du patron (en rigolant bien évidemment ! quoique...) mais je refuse également ^_^ Au bout d'une heure, je ne sais toujours pas si je dois continuer ou rebrousser chemin avec mon vélo. Il est cinq heures et la nuit commence à tomber. Je demande donc une énième fois, avec forces gestes, si, en continuant ma route, je peux retomber sur Hué. Un type me réponds, en vietnamien. Evidemment, je ne comprends pas un traître mot de ce qu'il me raconte, mais je décide de prendre ses vagues hochements de tête pour un acquiescement, et continue donc. (De toutes façons, je déteste rebrousser chemin) ! Je retombe effectivement sur l'est de la ville, et retrouve avec quelques difficultés le chemin de mon Hôtel.

Je vous laisse imaginer le spectacle de dizaines de billets de banque en train de sécher, le soir, sur ma table de nuit.

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21 septembre

Hoi An

Je quitte Hué le matin, en me disant que je serais bien resté une journée supplémentaire. Mais j'ai planifié mon trajet, et il ne me reste plus une seule journée de répit (j'ai d'ores et déjà grillé tous mes jokers à Hanoi).

Le trajet prend environ quatre heures. Le conducteur est un dingue, qui n'hésite pas à doubler dans un virage en pleine côte. Heureusement que personne ne dépasse jamais le 70 dans ce pays.

Nous arrivons à bon port. Hoi An est une petite ville touristique. Les petites ruelles, les petites maisons, authentiques, sont de toutes beautés. La façade de mon hôtel est fort jolie, dans un style chinois. L'intérieur est toutefois quelconque, voire assez froid. Peu importe, je ne suis pas ici pour passer mes journées à l'intérieur. La plage est à 6 ou 7 kilomètres. Je loue un vélo et je pédale jusqu'à la mer. Ouch ! Cette selle me fait mal au c*l, et je suis fort heureux d'arriver à destination 'O_o

Une plage de sable fin, des cocotiers, et le Pacifique à perte de vue. Voilà l'image de carte postale qui m'est proposée en arrivant. Je me baigne (Et ! Qu'est ce que vous croyez, je ne suis pas venu là pour rien non ?). L'eau est chaude et je ne mets pas bien longtemps à sécher en ressortant.

De retour sur Hoi An, je tombe sur ... Thuy et Julien. Mais ce coup-ci, c'est moi qui les interpelle. Mais tu nous suis, c'est pas possible ?!  Nous allons boire un coup, dans un bar, sous une photo de Brel, Brassens et Ferré et nous donnons rendez-vous le soir dans un restaurant près de la plage.

Je profite des dernières heures du jour pour visiter Hoi An, son marché, son petit pont japonais.

Vers 18 heures, je repars vers la plage. Mince, c'est plus dur de se repérer la nuit ! Je me perd un peu, puis arrive finalement à trouver mon chemin. Arrivé à destination, je ne me rappelle plus très bien le nom du restaurant dans lequel nous avions convenu de nous retrouver. Je demande à des commerçants. Ces derniers m'indiquent un grand restaurant, très luxueux. Mmh, ça ne m'a pas l'air çà. Alors que je m'apprêtai à rebrousser chemin, je trouve finalement mes compagnons attablés dans une petite paillote, en plein air, au bord de la mer. D'entrée, nous nous mettons d'accord : ce sera un festin. Plats de nems, trois énormes poissons frais et deux ou trois bibines pour moi. Evidemment la note finale est très salée. 6 $ le tout. Ce sera le repas le plus cher de mon voyage ^_^


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22 septembre

Hoi An et My Son

Ce matin, je dois aller visiter, en excursion organisée, le site archéologique Cham de My Son. Edifiée à partir du IVème siècle, cette cité était destinée, pense-t-on, à recueillir les cendres des souverains du Royaume du Champa, dont la culture était inspirée de la société indienne. Divers temples y furent ainsi élevés en l'honneur des dieux hindous.

Je suis impressionné par ces vieilles bâtisses de briques rouges. On sent effectivement le style indien et nous découvrons, partout sur le site, des sculptures représentant les divinités indiennes (comme Shiva) ou des pierres sur lesquelles sont gravés des textes en sanscrit. D'énormes trous d'obus, à quelques mètres seulement de ces constructions millénaires, nous font prendre conscience de la chance que nous avons de pouvoir encore aujourd'hui admirer ces constructions. 

Thuy et Julien débarquent avec le troupeau de touristes suivant le mien. J'ai donc un peu d'avance sur eux et en en profite pour visiter une autre partie du site, moins intéressante à mon goût car moins bien conservée. A la demande des mes compagnons sur ce qu'il y a à voir ensuite, j'ai le malheur de répondre : "Baof, y'a que des ruines". Des ruines ? Sur un site archéologique ? T'en as d'autres des comme çà ?

Nous finissons la visite tous les trois, déambulant librement dans My Son. A mon retour au Minibus, je croise un couple d'espagnols qui faisait partie de mon excursion à la Baie d'Along. Et oui, malgré ses 332 000 Km², le Vietnam est un petit pays.

De retour à Hoi An, je décide de sortir du village et de parcourir la compagne environnante. Ici aussi, l'on cultive le riz. Ce doit être le moment de la moisson et les paysans s'activent dans les champs. Sur le bord des routes, et dans les cours des maisons, de gros tas de riz sont exposés à l'air libre, pour le faire sécher j'imagine. Je traverse un premier hameau, moins "typique" que Hoi An, et donc forcément moins touristique. Encore une fois, les gens ont l'air étonnés de me trouver là. Alors que je marche, un homme m'aborde et me pose, en anglais, la sempiternelle question "Where do you come from ?" Alors que je lui répond, ce dernier se met à me parler français. "Mais ? Que faites-vous ici ? Il n'y a rien à d'intéressant à voir pour un touriste ici !". Hé oui l'ami ! C'est justement la raison pour laquelle j'y vais.

De fait, il avait tort. Me voici sur un long chemin bitumé, entouré de champs de riz. L'endroit respire la tranquillité. Deux gamins hilares m'abordent. Ils ont un petit moineau dans les mains et me le tendent. Je refuse avec un grand sourire (leurs histoires de grippe aviaire a dû me rendre un chouïa parano). Deux gros buffles me regardent d'un air menaçant alors que je passe près d'eux. L'un d'eux me fait même une petite frayeur alors qu'il se met à s'agiter à mon passage. Les paysans, surtout des femmes, s'activent à récolter le riz. Puis elles brûlent les terres afin, j'imagine, de la rendre plus fertile pour la prochaine plantation.

De retour à Hoi An, le conducteur d'une moto-taxi m'aborde. Pour la 289ème fois (au bas mot) depuis le début de mon voyage, je lui répond que no thank you je n'en ai pas besoin. Toutefois, en engageant un peu la conversation, je me rends compte qu'il parle français, et plutôt bien même. Il s'appelle Diep. Je lui demande s'il est possible de me transporter à la gare de Danang pour 80 000 dongs. Il s'empresse d'accepter et le rendez-vous est pris, le lendemain matin, devant mon hôtel.


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23 septembre

Hoi An, Danang, départ pour Saïgon

Je quitte mon hôtel à 8 heures et, effectivement Diep m'attends de pied ferme. Merdum, il pleut ! Les 40 kilomètres ne vont pas être une partie de plaisir. Je paye un café à mon chauffeur et remarque à ce moment qu'il a un peu la tremblote, certainement dû à son âge avancé. Rassurant! Puis nous nous mettons en route. Nous sommes tous deux emmitouflés dans de gros coupe-vent soit disant imperméables. Mon gros sac de voyage est bien calé à l'avant. Je m'accroche comme je peux. Alors que nous roulons, le vent et la pluie me fouette le visage. Nous discutons tous deux tant bien que mal, en français. Il me file de grandes claques sur la cuisse, à chaque fois que je réponds "okay" à l'une de ses phrases. "Pas Ok ! D'accord" me dit-il ^_^

Nous arrivons enfin à Danang. Je suis un peu en avance et tue donc le temps en cherchant un cybercafé.

Notre train arrive enfin. Je voyagerai en compagnie de deux hommes et d'une dame assez agée. Nous engageons la conversation et nous ne tardons pas à apprendre que cette brave dame est une ancienne cadre du parti communiste. Elle nous apprend que, durant la guerre, elle avait fait prisonnier deux militaires américains. Elle nous montre également des photos d'elle en compagnie d'anciens ministres vietnamien. Les deux gars sont abasourdis de voir ces clichés. Puis elle me tend une grande feuille d'arbre, à l'intérieur de laquelle est conservée de la nourriture. Il s'agit d'une grosse pâte blanche, fourrée à la viande. Je pensais, au début, qu'elle voulait simplement que j'y goûte. Mais non, tout est pour moi :) La farce, délicieuse, est bien vite dans mon estomac. J'ai plus de mal avec la pâte, très nourrissante. Mais devant le regard sévère de ma voisine, je la finis quand même. Ayé M'dame, j'ai tout mangé :)

J'espère secrètement qu'elle ne m'en sortira pas un autre pour le petit déj'


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